Foire sous régionale des semences paysannes

Posted by Le voyageur béni On lundi 28 novembre 2011 0 commentaires
Les lampions sont éteints sur la 3eme édition de la foire des semences paysannes  mercredi dernier à Djimini situé à 2km de la ville de Vélingara dans la région de Kolda   Ainsi durant quatre jours d’éminents paysans venus du Sénégal, de l’Afrique et de l’Europe ont discuté, échangé et partagé des expériences en matière de semence paysanne.
Selon les organisateurs, le bilan est jugé positif. « Nous sommes vraiment satisfaits et réconfortés cette année. Car on est arrivé au terme des quatre jours à mettre sur pied un cadre de concertation, un réseau ouest  africain. Et ce réseau va nous permettre de donner la bonne information, de communiquer mais également de partager avec les communautés de base sur la question de la biosécurité ,les lois ,  les droits de propriété intellectuelle et la réglementation des semences locales . Nous avons traduit tous ces documents en langues locales  pour qu’ils soient accessibles aux producteurs   » A dit Lamine Biaye le président de l'association des producteurs de semences paysannes(ASPSP). A l’en croire les 12 pays africains présents ici ont décidé d’ unir leurs forces pour faire face aux menaces qui pèsent sur les semences .Il faut dire qu’au cours de cette foire, plusieurs questions ont été abordées :  l’ accès à la terre aux femmes  ,les OGM , (organisme génétique modifié) ; les lois sur la biosécurité , la reconnaissance des semences paysannes , la promotion des greniers … S’agissant de l accès à la terre aux femmes , Lamine Biaye pense que les choses doivent changer « Nous savons qu’ en Afrique de manière naturelle la femme n’est pas héritière de la terre même les terres rizicoles . Dans la famille c est l homme qui a droit à la terre .Mais aujourd’hui  avec la loi sur le domaine national, il est claire que tout un chacun peut disposer de la terre. Il suffit simplement de faire la demande .Seulement beaucoup d’entre elles ne sont pas sensibilisées sur la question. Nous pensons qu’après ces assises de 4 jours les femmes vont prendre conscience de leurs droits à disposer des terres. » A-t-il expliqué. L’autre activité qui a marquée cette 3 eme édition concerne  la fabrication de grenier. A en croire Mr Biaye  seuls les greniers peuvent conserver les graines dans  les meilleures conditions.  « Nous ne pouvons pas accéder aux banques de semences consignées dans des stations agronomiques ou des privés. Aussi nous avons intérêts à développer les greniers traditionnels .Car il faut signaler que    nos arrières grands parents arrivaient à conserver les graines dans des greniers pour une durée allant de 5 à 20 ans.  Et que ces graines ont la même valeur génétique que celles conservées. C’est pour cette raison qu’on a fait venir des experts paysans qui ont un savoir faire dans la  construction des greniers traditionnels. A rappeler que durant ces quatre jours ,des projections de films , des débats , des causeries ont rythmé ces assises .Sans oublier les multiples variétés de semences et de médicaments traditionnels  qui ont été exposés tout au long de ces journées . A signaler qu’une déclaration finale  et une remise d’attestation ont mis fin aux assises de Djimini. Rendez vous est pris dans deux ans.
Babacar DIOUF

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