transférement de Laurent Bagbo à la CPI: ce qui s'est réellement passé à Korhogo

Posted by Le voyageur béni On vendredi 2 décembre 2011 0 commentaires
 Le procureur Kouadio Koffi Simplice d'Abijan éclaire la lanterne des uns est des autres sur le transférement à la cour pénale internationale de l'ancien président ivoirien Laurent Bagbo. M Koffi Simplice a tenu à expliquer comment en pratique les choses se sont déroulées ce mardi 29 novembre à Korhogo.

«L’autorité chargée de l’exécution du mandat d’arrêt est le procureur de la République d’Abidjan. On a donc notifié le mandat d’arrêt à l’intéressé après vérification de son identité. On a alors procédé à son arrestation après lui avoir donné lecture de ses droits tels que prévus par le statut de Rome. Et, c’est ce qui a été fait à Korhogo en présence de ses avocats, ce jour-là, au nombre de cinq personnes, à 13h 35mn. Après la notification, le procureur de la République a dressé un procès verbal d’interrogatoire d’identité. Le dossier de la procédure a été par la suite, transmis au procureur général compétent. Celui-ci a dressé un PV de comparution. Par la suite, le procureur général a dressé un réquisitoire qu’il a transmis avec la procédure à la chambre d’accusation qui est, au niveau national, notre juridiction compétente pour les cas d’extradition.

Cette chambre d’accusation saisie a siégé à Korhogo et a autorisé sur le coup de 18 h, la remise de M. Laurent Gbagbo aux autorités de la Cpi pour son transfèrement à La Haye », a expliqué le procureur Koffi Simplice sur la procédure judiciaire qui a conduit le président déchu à la Cpi. En clair, c’est toute la juridiction ivoirienne qui s’est déplacée le mardi dans la cité du Poro pour siéger. Selon le procureur, à l’audience qui a abouti au transfèrement de l’ancien chef d’Etat, les avocats de Laurent Gbagbo ont été autorisés à défendre leur client et cela de 15 h à 18h, (heure locale). L’audience, a-t-il dit, s’est déroulée en une seule journée en vue de garder une totale confidentialité autour de ce procès d’extradition. Le procureur de la République a soutenu que l’action judiciaire internationale, engagée contre le chef des refondateurs par la Cpi, n’éteint aucunement l’action ivoirienne attentée contre l’ex-chef d’Etat par la justice nationale pour crimes économiques. «On peut le juger par contumaces ou le faire venir temporairement en Côte d’Ivoire, si besoin il y a, et le juger sur les crimes pour lesquels est compétente la justice ivoirienne », a-t-il dit.

sources: news.abidjan.net

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