Grève des transporteurs : pompistes et gérants de gargote relèvent un manque-à-gagne

Posted by Le voyageur béni On mardi 3 janvier 2012 0 commentaires

Grève des transporteurs : pompistes et gérants de gargote relèvent un manque-à-gagner

Gérants de station d’essence, pompistes, tenancières de gargote, tauliers, et mécaniciens, entre autres, estiment avoir été pénalisés, en enregistrant un important manque-à-gagner occasionné par la grève de 48 heures des transporteurs.
La gare routière de Pompiers, l’une des plus importantes de la capitale sénégalaise était déserte mardi, au deuxième jour de grève des transporteurs.
Jadis grouillante de monde, la gare routière est presque vide, ce mardi matin. A part quelques voitures garées en file indienne et les rares chauffeurs qui se tournent les pouces, un calme plat règne sur les lieux.
Les voyageurs n’ont pas fait le déplacement, à cause du mouvement d’humeur. Débout devant la station d’essence, la seule qui se trouve à la gare routière, Mamadou Tall est en chômage technique.
Le gérant de la station semble être dépassé par les conséquences de la grève des transporteurs.
‘’C’est tellement dur. Nous n’avons pas travaillé depuis hier (lundi). Nous n’avons rien gagné. La grève est très dure pour nous’’, lance-t-il, en regardant les nombreux véhicules stationnés.
Selon Mamadou Tall, la grève ‘’doit vite se terminer parce qu’ayant causé beaucoup de pertes’’ à sa station. Comme lui, Moussa Ndiaye, pompiste en face de la gare routière de Colobane, n’a reçu que quelques clients depuis la matinée.
’’Nous avons ressenti la grève. Nous ne vendons rien depuis hier (lundi). Sans les chauffeurs, on ne peut avoir des versements importants’’, indique le pompiste.
Préférant ne pas donner une idée sur le manque-à gagner-subi, le pompiste reconnait tout de même que la grève des transporteurs est normale.
Lui emboîtant le pas, Guèye, détenteur d’une boutique à la gare routière Petersen estime que le mot d’ordre de grève des transporteurs a été bien suivi par la base.
‘’Depuis hier, le pays ne marche pas. Nous n’avons rien vendu. J’ai hâte de voir la grève se terminer’’, affirme-t-il. Non loin du boutiquier, les vendeurs de petit-déjeuner sont unanimes pour demander l’arrêt de la grève. Selon eux, depuis lundi les clients n’ont pas fait le déplacement, leur business tourne au ralenti.
‘’Nous sommes très fatigués. Il faut se lever très tôt pour venir et ensuite les clients ne viennent pas. Nous sommes obligés de diminuer ce que nous préparons d’habitude’’, souligne la tenancière de gargote Matel Baro.
Pour elle, sa principale clientèle, constituée de chauffeurs et d’apprentis, a baissé considérablement. ‘’Le gouvernement doit faire tout pour satisfaire les revendications des transporteurs, sinon nous allons souffrir’’, ajoute Maty, une autre tenancière de gargote.
Comme Maty et Matel Barro, Mamadou Badiane et Ousseynou attendent impatiemment les conclusions du conseil interministériel consacré à l’examen de la plateforme revendicative des grévistes.
APS.

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