La bancarisation bloque l'élan de la micro finance de la MGES

Posted by Le voyageur béni On mercredi 19 octobre 2011 0 commentaires
MICRO FINANCE DE LA MUTUELLE GENERALE DE L’EDUCATION
LES CAISSES EN HIBERNATION A CAUSE DE LA BANCARISATION
La bancarisation des salaires, une directive de l’Uemoa en matière de modernisation des systèmes de paiement, appliqué par le Sénégal, a produit des effets inattendus dans le système éducatif, notamment au niveau de la micro finance crée par la mutuelle générale de l’éducation du Sénégal (Mges). Lors d’une conférence de presse tenue mardi dernier à leur siège, les responsables de la Mges ont dit leur regret suite à cette mesure qui a bouleversé totalement le fonctionnement de leur micro finance. « Avec la bancarisation, nos caisses sont tombées dans la léthargie. On observe un dépérissement total dans nos caisses qui, aujourd’hui, sont en hibernation à cause du départ constaté des enseignants qui avaient domicilié leur salaire dans notre micro finance pour aller les loger dans les banques dites classiques » déplore Aboubakry Sall Pca de la Mges. A l’en croire, leur projet de micro finance avait réglé, à moitié, les retards de salaires constatés chaque mois. Par ricochet, à cause des efforts de la micro finance, le système éducatif qui était perturbé à chaque instant pour des raisons liées au paiement des salaires était stabilisé. « Mais la bancarisation a tout dérangé en anéantissant ainsi ses efforts et bouleversant notre système de crédits. Des enseignants nous ont quittés sans solder leur dette. Ce qui fait que nous avons une fourchette de crédit en souffrance » souligne le Pca de la mutuelle générale de l’éducation du Sénégal. Pour sa part, Moctar Dramé directeur de la micro finance à la Mges estime que leur structure financière n’était pas en règle par rapport aux lois de l’Uemoa de 2008. « S’il y avait une décision concertée on aurait trouvé des solutions à ces difficultés liées à la bancarisation. Mais tout de même, nous avons déposé un dossier légal pour l’obtention d’un agrément » a-t-il indiqué. Aboubakry Sall, Pca de la Mges a profité de son face à face avec la presse pour demander à l’Etat du Sénégal d’associer leur structure dans la gestion des salaires des enseignants. « Nous avons au total 34 caisses de base départementales au Sénégal qui assuraient le paiement des enseignants. Nous avons constaté que dans beaucoup de localité du pays, on n’y trouve pas une succursale de finance. Ainsi, pour percevoir leur salaire, les enseignants sont obligés de faire des dizaines de kilomètres pour recevoir leur dû. Je pense qu’il est mieux d’encourager l’initiative de la Mges en acceptant de  confier la gestion des salaires des enseignants à notre micro finance qui est présente presque partout au Sénégal et qui fait un travail excellent de proximité avec des résultats  efficaces» suggère M Sall. « Mieux, estime Moctar Dramé, les enseignants qui font la queue pendant des heureuses dans la journée souffrent de coupures avec les agios dans ces banques classiques. Alors qu’avec notre micro finance tout est rapide ». Au cours de cette conférence de presse, Aboubakry Sall Pca de la Mges, une mutuelle qui compte 48.000 adhérents pour un total de 140.000 bénéficiaires a rappelé les innovations pour les soins internes et externes et d’autres gammes de prestation sociales mise en place par la mutuelle générale de l’éducation du Sénégal qui fonctionne aujourd’hui avec zéro endettement par rapport aux 233 structures pharmaceutiques agréées au Sénégal.





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